
Un pilote perd le contrôle de son avion transpacifique. Son coéquipier, ex-pilote traumatisé par une expérience douloureuse, tente de reprendre les commandes de l'appareil.
Écrit dans le ciel est un précurseur. Un précurseur naïf et lourdaud, mais un précurseur tout de même. Sorti quelques (grosses) années avant Airport (1970, George Seaton), 747 en péril (1975, Jack Smight) et Les Naufragés du 747 (1977, Jerry Jameson), le long-métrage de William A. Wellman fut l'un des premiers de sa génération à poser les bases d'un genre qui deviendra connu sous l'appellation "film de catastrophe aérienne". Tous les clichés et stéréotypes inhérents au genre sont déjà présents. D'où un résultat assez indigeste qui procure plus de crispations que de sensations fortes. Les premières bobines sont fastidieuses à souhait. Passant en revue une flopée de personnages tous plus sirupeux les uns que les autres (ils sont tous là, du couple gentiment neuneu que l'on a instantanément envie de baffer au séducteur milliardaire auquel rien ni personne ne saurait résister, sans oublier le pilote sur le retour prisonnier d'une expérience traumatisante ayant eu raison de sa vocation), le film est directement affaibli par des dialogues et une psychologie de comptoir on ne peut plus pénible. La suite des évènements ne va malheureusement guère redresser la barre, et ce, malgré quelques "jolis" ennuis mécaniques venus contrarier le vol du zinc en cours de route. Plombé par des flashbacks inutiles (dont un insupportable compte-rendu de vacances tropicales ratées) et des échanges de vues soporifiques (tout le monde a quelque chose à dire, de préférence au moment le plus inopportun), Écrit dans le ciel semble moins intéressé par la brutalité de la situation (une hélice a tout de même pris la tangente...) que par les petits bobos de ses passagers, explorés avec une insistance déplacée. Le grand spectacle ne fonctionne donc que par intermittence. Reste une production importante d'un point de vue historique. Entre deux décrochages d'attention, on pourra ainsi s'amuser à dénicher tous les soubassements thématiques d'un genre en devenir. Envisagé sous un angle purement comptable, force est de reconnaître qu'Écrit dans le ciel porte une besace remplie d'atterrissages périlleux, de virilités héroïques, d'hôtesses de l'air compassionnelles, de stars nonchalantes - John Wayne y compris -, de bons sentiments généralisés, d'enfants irritants, de communications problématiques avec la base ; en somme, une besace pleine à craquer de prémices catastrophiques qui éclateront deux décennies plus tard.

DEFUNES87, Posté le mercredi 09 octobre 2013 15:44
jamais vu !